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La rénovation des vitraux
continue!

Le démontage de cinq vitraux

Saint-Jean

Sainte Marie-Madeleine

Marie Immaculée

Saint-Maurice

Sainte Catherine

Le 2 mai 2023 marque le début de ce nouveau projet.

Grâce aux donateurs qui ont participé à la campagne de crowfunding en 2021, à la collecte de la fondation du Patrimoine en 2022 et à la générosité de Animation Loisirs de Neuville en 2020, cette phase de restauration peut commencer.

Les établissements Thomas de Valence gèrent ce travail .

La réintégration de cet ensemble se fera au dernier trimestre 2023.

Jeudi 4 mai, les élèves du CM2 bénéficient des explications du propriétaire de cet atelier. Jean Bernard Thomas leur explique" la vie d'un vitrail". Ils assistent à la dépose délicate d'un vitrail et peuvent admirer la dextérité de ces compagnons "vitraillistes" Leurs questions pertinentes et leur attention prouvent l'intérêt que nos jeunes ont pour ces métiers d'art.

Le démontage en urgence des vitraux de Bienheureux Pierre Chanel et Saint-François de Sales

Les vitraux sont les décors d’églises les plus exposés aux intempéries, à l’humidité et aux différences de températures entre l’intérieur et l’extérieur, ce qui, avec le temps, fragilise grandement ces pièces d’art. Elles nécessitent alors des travaux de rénovation. C’est le cas de la verrière de l’église Saint-Maurice de Neuville-les-Dames, datant de 1891 et dans laquelle 13 des 18 vitraux signés de l'artiste lyonnais Lucien Bégule doivent aujourd’hui être restaurés. En effet, certains vitraux ont pris une forme bombée et risquent de se briser s’ils continuent à se courber ou en cas grand vent.

 

L’objectif de la restauration est d’assurer la conservation et le retour à un état le plus proche possible de celui d’origine. Ainsi, tout ce qui peut être conservé est gardé et ce qui doit être changé est restauré au plus proche de l’œuvre originale (matériaux, couleurs, etc.), dans un souci de respect de l’œuvre en tant qu’objet patrimonial et du style de l’artiste.

Le décrassage

La première étape essentielle à la restauration est le décrassage. Les vitraux sont souvent noircis par plusieurs décennies et parfois plusieurs siècles de pollution, pluies acides, ou encore de fumées de cierges. Afin de retirer cette couche de saleté, les vitraux sont démontés avant d’être décrassés en atelier. Les panneaux sont alors trempés dans des bains de lessive ou de vinaigre blanc pour enlever tous résidus et leur redonner leur lustre d’origine.

S’il s’avère nécessaire de décrasser le vitrail pièce par pièce, on retire alors les plombs qui relient les morceaux de verre entre eux, de manière à nettoyer chaque pièce individuellement à l’eau et au vinaigre.

Réparations éventuelles

Une fois les panneaux nettoyés, il est temps d’opérer d’éventuelles réparations sur le vitrail.

 

Dans le cas de pièces de verre cassées, on conserve si c’est possible les pièces d’origine que l’on réassemble entre-elles. On utilise pour cela un  matériau appelé « plomb Tiffany » ou «  copper foil », soit une fine bande de cuivre adhérente qui est collée de chaque côté pour attacher les morceaux cassés ensemble avant d’être soudée, afin d’assurer une solidité maximum. Sur des pièces de petite taille, les morceaux cassés peuvent aussi être collés avec une colle transparente.

 

Il arrive parfois que les morceaux cassés ne soient pas réparables. Dans ce cas, un nouveau morceau de verre est ajouté au panneau. Ce dernier se doit d’être le plus proche possible de la pièce originale, aussi, s’assure-t-on de choisir un morceau de verre teinté dans la masse d’une couleur la plus semblable possible, que l’on découpe à l’aide d’un outil appelé une roulette au carbure ou d’un diamant. Si la couleur est très spécifique, on peut également émailler les morceaux de verre avec des émaux à chaud (cuits au four) ou à froid (qui ne nécessite pas de cuisson) ou bien en utilisant des sels d’argent sur le verre afin d’obtenir des teintes dans les tons jaunes.

Restauration des peintures

Les peintures des vitraux sont restaurées dans de plus rares cas. Si les peintures des vitraux de l’église Saint-Maurice ne nécessitent pas de restauration car les vitraux de Lucien Bégule étaient de très bonne qualité, certains de ses collègues contemporains étaient sans doute moins consciencieux. Certains vitraux du maître-verrier Alexandre Mauvernay par exemple, nécessitent aujourd’hui des restaurations au niveau des peintures, la cuisson de celles-ci ayant sans doute été réalisée à une température trop basse (soit en dessous de 600°C).

            La technique de peinture sur vitrail se nomme « grisaille ». La grisaille est une poudre principalement composée d’oxydes métalliques, de poudre de verre, et de plomb. Cette poudre est mélangée à un « véhicule » liquide (eau, vinaigre blanc ou essence de térébenthine) afin d’être exploitable en peinture. Son nom provient de sa couleur grise d’origine, mais elle peut être de toutes sortes de couleurs, et se peint sur verres blancs, ou verres colorés.

            La peinture sur vitrail comprend en moyenne de 2 à 5 étapes de peinture par couches successives appelées aplats, et une cuisson au four est nécessaire entre chaque couche d’aplat. La première couche est la peinture des traits et contours au pinceau, suivie de différentes couches d’aplats avec des pinceaux variés pour donner des effets et apporter du relief à la peinture. Une des particularités de la peinture sur vitrail est la technique de peinture à l’arraché qui consiste à enlever des pigments par endroit à l’aide de différents outils tels qu’une brosse, une aiguille ou un pinceau blaireau, afin de donner du relief et de la lumière au vitrail.  

Le remontage du vitrail

Enfin, la dernière étape de la restauration est le remontage du vitrail. Toutes les pièces sont remontées à l’aide de tiges de plomb et d’un mastic composé d’huile de lin et de blanc de Meudon (soit du bicarbonate de calcium) qui est ajouté entre le plomb et le verre afin de rendre le vitrail étanche, puis le vitrail est nettoyé à l’aide de sciure de bois pour enlever l’excès de mastic. Le plomb est ensuite pincé contre le verre afin de fixer l’ensemble. Une fois le remontage terminé, les tiges de plomb sont soudées à chaque intersection à l’aide d’un fer électrique et de soudure à l’étain.

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